La combustion de 1 kg de bois sec nécessite de 9 à 15 m3 d'air, oui 9 à 15 m3 !
C'est pourquoi la pose d'un appareil de chauffage au bois implique obligatoirement la création d'une arrivée d'air dans la pièce où se trouve l'appareil afin de l'alimenter en air comburant. C'est une obligation.
En plus du caractère réglementaire, cet aménagement à un caractère crucial pour les poêles à granulés :
Si l’arrivée d’air frais est , même momentanément insuffisante, le granulé va s’accumuler dans la chambre de combustion, puisque son débit, lui, est maintenu : et là c’est la panne !! ….alors que pour un poêle à bûche , l’allure du feu va diminuer faute de comburant, mais le phénomène, si il est passager, sera imperceptible pour les utilisateurs. Ce qui peut être momentanément tolérable avec un poêle à bûche, ne l’est pas avec les granulés !
La règle générale est la création d'une ouverture de 50 cm2 pour les poêles de moins de 25 kW et la prise en compte de l'éventuelle prescription du constructeur de l'appareil (lire la notice).
Voyons les conditions de sa mise en place:
Dans ce premier cas de figure, on va faire venir l'air "comburant" par une grille d'aération. Ce n'est pas l'idéal, mais rien n'empêche de faire ainsi.
Si pour des raisons d’installation l’appareil ne peut pas prélever l’air de combustion sur l’extérieur, l’air transitera de l’extérieur vers l’appareil, dans la pièce, au travers d’une entrée d’air non obturable dont la grille aura une section minimum de 50 cm² (de passage réel). Cette dernière devra être placée dans la mesure du possible en façade face aux vents dominants et devra déboucher dans la pièce où se trouve le poêle (en amenée d’air la plus directe possible).
En outre, on entend par le terme « non obturable » que l’amenée d’air doit être permanente et être aménagée de telle façon que le courant d’air qu’elle occasionne ne soit pas gênant pour les occupants
Si la grille d'aération est maillée, il faudra que la surface de la grille soit de 100 cm2 afin que la zone de passage de l'air réelle soit bien de 50 cm2.
Il dit que si vous disposez d’un système de ventilation par balayage (réglettes d’entrée d’air au-dessus des fenêtres) il faut prendre en considération l’augmentation du volume d’entrée d’air supplémentaire occasionné par la consommation du poêle (Arrêté du 23 février 2009 pris pour l’application des articles R.131-31 à R.131-37 du code de la construction et de l’habitation relatif à la prévention des intoxications par le monoxyde de carbone dans les locaux à usage d’habitation),
Dans ce cas de figure l’amenée d’air de combustion extérieure est bien obligatoire.
Ce type d'appareil a un tirage plus fort que celui du poêle à granulés. L'air va donc être "aspiré" par cet appareil et non plus par le poêle. La maison peut alors être mise en dépression...attention danger !
Que se passe-t ’il quand une pièce est mise en dépression ? :
le feu est fébrile, les fumées refoulent, l’appareil peut se mettre en sécurité. Dans ce cas, pour vérifier que le diagnostic est juste, ouvrir une fenêtre et observer le feu : s’il repart normalement, vous avez la clé du problème.
Les solutions : apporter plus d’air.
Dans ce cas de figure, le poêle dispose d'une prise d'arrivée d'air qu'on raccorde à l’extérieur via une gaine.
L’air est ainsi prélevé à l’extérieur de l’habitation indépendamment de tous systèmes de ventilation (hotte de cuisine aspirante, VMC, pompes à chaleur, etc.).
Deux cas de figure possibles :
Le conduit d’amenée d’air doit déboucher de l’extérieur ou d’un espace ventilé dans la mesure du possible face aux vents dominants.
Dans le cas d’un vide sanitaire, celui-ci doit comporter au moins une ou plusieurs grilles d’aération dont la surface (en cm²) doit être égale à 5 fois la surface du vide sanitaire (en m²). On parle du cas des prises d'air dans des caves et sous sols ici.
Par ailleurs, L'arrêté CO (monoxyde de Carbone) prévoit que la création d’une amenée d’air neuf doit être réalisée de manière à éviter le siphonage ou la récupération de gaz provenant d’exutoires situés à proximité : par exemple, le conduit d’entrée d’air qui déboucherait dans un garage où des véhicules seraient stationnés.
Dans ce 3e et dernier cas, on utilise un conduit concentrique.
Le principe d’un conduit concentrique est le suivant :
deux conduits superposés, soudés entre eux et parfaitement étanches ont chacun des fonctions inversées (voir photo ci-contre):
- Le petit cylindre évacue les fumées chaudes vers le toit,
- Le grand ramène l’air du « terminal » en toiture, aspiré par la flamme par dépression.
L’air frais au contact du conduit des fumées chaudes se réchauffe lors de la descente et arrive donc à l’appareil, préchauffé.
Avec un conduit concentrique, l'arrivée d'air peut être placée dans 3 zones differentes
Sortie en zone 1 : 40 cm au-dessus du faîtage
Avec un poele étanche uniquement.
Avec un poêle étanche uniquement.
L'extraction des fumées et l’amenée d’air dans le cas d'une arrivée d'air et d'une sortie en zone3 ne peuvent pas s’effectuer par des conduits séparés.
Cette configuration est interdite. Pour une arrivée d'air en ventouse il faut donc :
- un conduit étanche et concentrique
- un poêle étanche.
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