La formation des utilisateurs : l'autre solution pour réduire les émissions

Dans le cadre de Progetto Fuoco, les organisateurs du salon proposait une conférence originale sur les moyens de réduire les émissions qu'il s'agisse de particules fines, NOX, CO.
Elle visait non pas la règlementation, les appareils, les combustibles mais plus particulièrement les utilisateurs d'appareils de chauffage au bois.

Morten Gottlieb Warming-Jespersen, Directeur Energie et Climat du  Danish Technological Institute a d'abord rappelé les éléments clés qui permettent de réduire ces émissions :
- la température du foyer
- le temps de résidence des gaz dans la chambre de combustion
- les turbulences des gaz liés à la géometrie du foyer, les arrivées d'air, la dynamique des fluides.

En dehors de ces aspects techniques, il a pointé du doigt la possibilité de réduire l'impact qu'ont les utilisateurs sur les émissions:
- en améliorant l'information
- en passant par des systèmes de controle automatique (mécaniques ou électroniques utilisant des sondes de temperature, lamba (O2), Co etc...)
- en passant par des filtres.

A propos des filtres, l'institut a mesuré que les filtres catalytiques permettaient de baisser :
- les émissions de CO de  90%
- avec peu d'impacts sur les particules.

Concernant les filtres electro-statiques :
- ils ont un effet majeur sur les particules de 80/95%
- mais pas d'effet sur les CO et les NOX.

L'organisme autrichien BEST (Bio Energy and Sustainable Technologies) s'est lui focalisé sur les utilisateurs.
Il a voulu mesurer l'impact que pouvait avoir la formation des particuliers sur les émissions.

Les formations ont été réalisées, raconte Christoph Schmidl :
- soit chez quelques particuliers  qui ont accepté que l'organisme vienne chez eux avec des outils de mesure très encombrants
- soit dans des salons avec un stand mobile permettant de mesurer les émissions en direct (avant et après la formation)
- soit via des applications (Fire Monitor App) et video (ne permettant pas de mesurer l'impact).

L'organisme Best  a ainsi  mesuré que la formation en situation déclenche une baisse des émissions de plus de 50% pour tous les paramètres analysés.

Constat similaire en Allemagne indique Claudia Schön du TFZ, qui a mesuré la baisse des émissions de particules après formation.

Comme le précisait Christoph Schmidl, rien n'indique si ces améliorations liées à la formation sont durables. Dit autrement :  l'utilisateur va t'il continuer d'avoir les bons gestes dans la durée ?
N'empêche, ces études montrent a quel point il est important que les acteurs de la filière forment les clients : pas seulement sur la qualité du combustible et l'allumage par le haut mais aussi sur la bonne gestion des arrivées d'air et des rechargements. 
C'est aussi une invitation pour les pouvoirs publics :
- à maintenir les efforts de formation que fait l'Ademe
- à inciter les professionnels à faire plus qu'installer et vérifier des appareils au travers des aides. 

Plus d'infos sur :
www.best-research.eu
www.dti.dk